Aujourd’hui, la fonction publique devrait sur le plan social comme sur le plan de la performance être un modèle pour l’ensemble du monde du travail. Cependant, elle rencontre des difficultés à répondre à l’évolution de la société et elle peine à à trouver des solutions dans certains domaines particulièrement sensibles. La principale raison à cette difficulté d’adaptation est la complexité dans laquelle s’enferme le statut de la fonction publique au fur et à mesure des réformes. L’opinion publique ignore les conditions de fonctionnement et les perspectives de carrière des métiers du secteur public, et soupçonne les fonctionnaires de bénéficier d’un régime extrêmement favorable.
C’est pourquoi, il est légitime de se demander si le statut est encore adapté à notre modèle français et aux services publics. La réponse à cette question est oui avec une simplification et une plus grande transparence du statut. L’État, comme les hôpitaux et les collectivités locales, ont besoin d’agents avec une réelle motivation pour le service public menant une grande partie de leur carrière au sein de la fonction publique en apportant ainsi une mémoire, une continuité et des réflexes d’action publique qui ne sont pas les mêmes que ceux des activités privées. Les Canadiens qui se sont séparés trop vite et massivement de leurs fonctionnaires n’avaient pas anticipé la perte de savoir-faire et ont dû ainsi revoir leurs objectifs.